INTERVIEW

Vincent Rouxel

Pour ce 2nd numéro, nous restons en Côtes d’Armor avec un trailer habitué aux podiums bretons mais aussi et surtout avec un  homme qui aime sa région ! Il le dit lui-même « je suis très attaché à mon département, il y a une grande diversité de paysages entre terre et mer » Il fait partie de la Team Berci et affiche depuis ses débuts il y a 6 ans, de très bons résultats. Cet ancien cycliste (membre de l’équipe de France Junior) n’hésite pas aussi à user de ses talents au profit d’associations caritatives. Rencontre avec Vincent Rouxel.

Salut, mais qui es-tu?

Salut à tous, je vais avoir 33 ans, j’habite Saint Quay Portrieux mais je vais aménager cet été à Plourhan, haut lieu du trail breton avec son réputé trail Glazig. Je suis Aide Soignant à l’Adapéi-Nouelles, au foyer Ty Coat à Saint Brieuc où j’ai un rôle d’éducateur auprès de personnes trisomiques, psychotiques, et déficientes psychiques.

Un p’tit surnom ?

Vince pour les intimes

 Si tu ne pouvais faire qu’une seule course dans l’année, laquelle choisirais-tu  et pourquoi ?

Ce serait le trail Glazig car il se passe sur mes chemins d’entrainement. Je connais chaque caillou du parcours et surtout je cours devant ma famille, mes proches, mes amis et ce sont de supers moments de partage. J’espère enfin remporter un jour le trail longue distance (j’ai fait 2 fois 2nd) et ça me tient à cœur de l’accrocher un jour à mon palmarès.

Ta perf’ dont tu es le plus fier ?

Ma 15ème place en 2017 pour mon 1er Ultra sur le Lavaredo dans les Dolomites italiennes. Je n’avais jamais couru en montagne, c’était une découverte totale et sur une aussi longue distance (120kms). Je me suis retrouvé avec le gratin mondial de la discipline sur une manche de l’UTWT (Pau Capell, Grinius, Chorier, Chaigneau, les américains…). Et en +, je l’ai fait sans bâtons ! Je m’étais rajouté une sacrée contrainte quant on connait leur utilité et efficacité sur des formats montagneux. Pendant 14h, j’ai vécu de supers moments et je suis tombé amoureux de la montagne et de ses paysages pendant cette course.

Ton souvenir le plus délirant sur 1 course ?

La Diagonale des Fous en 2017. J’ai fait une bonne course : 22éme en 28h20 mais les 60 derniers kms ont été une boucherie totale, j’avais les pieds remplis de crevasses, je descendais tout sur les fesses, plus aucune lucidité, en mode survie sur les chemins des Anglais. J’espère un jour la refaire car je pense pouvoir faire mieux avec une meilleure expérience de l’Ultra et surtout une meilleure connaissance de mon corps et de mon mental. Cette course là porte vraiment bien son nom. J’ai mis plus de 6 mois à vraiment récupérer et retrouver de bonnes sensations.

L’athlète qui n’arrête pas de se la péter ?

Mon collègue de boulot et ami Jordan, qui vient de se mettre à courir et qui espère un jour me mettre la misère. On se chambre beaucoup là dessus !

La course que tu rêves de gagner ?

Guerlédan car c’est le championnat du monde de Bretagne de trail et car il y a tous les meilleurs bretons au départ. Cette course dégage une grosse ferveur chez les coureurs et spectateurs, j’aime l’adversité, quand il y a un gros niveau, que ca va bastonner dur. J’ai fait 3ème en 2017 et je ne l’ai pas couru depuis. En 2021 sûrement.

Le défi du Jerzual à Dinan est top aussi. J’y ai fait 3ème en 2016 et 2 fois 5ème contre les meilleurs spécialistes de la route. La montée de la rue Jerzual avec cette ambiance digne des cols du tour de France, ça me transcende. J’espère un jour pouvoir aller chercher la gagne, en faisant une prépa spécifique.

J’arrive à être performant sur différents formats : du très long avec beaucoup de dénivelé comme sur un 10km route…Je tiens à garder cette polyvalence ! Il y a une autre course totalement différente qui me plait beaucoup aussi, c’est le défi du Jerzual à Dinan. J’y ai fait 3ème en 2016 et 2 fois 5ème contre les meilleurs spécialistes de la route. La montée de la rue Jerzual avec cette ambiance digne des cols du Tour de France, ça me transcende. J’espère un jour pouvoir aller chercher la gagne, en faisant une prépa spécifique. J’arrive à être performant sur des formats très longs avec beaucoup de dénivelé, comme sur un 10km route et je tiens à garder cette polyvalence.

Tu penses à quoi sur la ligne de départ ?

Je suis focus sur ma course, je suis plutôt calme et pas stressé car je sais que je vais aller au maximum de mes capacités. C’est l’avantage de la course à pied, tu n’as jamais de regret, car tu fais en fonction de tes capacités, contrairement au vélo où il y a cette part d’incertitude liée à la tactique, au placement dans le peloton, au feeling… je sais que je serais de toute façon à ma place en finissant, je ne suis pas du genre à me chercher des excuses sur une contre performance. Chacun est à sa place en course à pied.

Le truc qui t’énerve beaucoup dans la vie ?

Les gens malhonnêtes, hypocrites, menteurs ou manipulateurs. Les gens irrespectueux ou prétentieux, mais j’ai la chance de vite savoir m’écarter des gens toxiques. J’ai la chance d’avoir un bon cercle d’amis tant sur le plan personnel, professionnel et sportif, c’est très important d’être bien entouré.

Plutôt grass’mat ou lève tôt ?

Je me lève toujours entre 6h30 et 8h30, selon mes horaires de travail. L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt !

Plutôt films ou séries ?

La télé je la regarde pour le sport, ou pour des documentaires en tous genres, et les infos .

Je suis + lecture, j’adore lire le journal pour rester au courant de l’actualité et m’instruire.

Le titre qui te fait chanter ?

Je suis un gros fan de musiques électroniques, dance music et tout ce qui tourne autour (Avicii, Garrix, Don diablo…). J’en écoute en permanence.

Le truc de fou que tu aimerais faire ?

Pékin Express avec ma copine, j’attends avec impatience le début des présélections.

Sinon, faire le GR34 en intégralité, en plusieurs étapes, pour promouvoir notre magnifique sentier des Douaniers.

Ta blague préférée ?

« Ce plat c’est un régal pour les Papilles … et les Mamies. » J’aime bien les jeux de mots en tous genres et le 2nd degré. Je suis plutôt bon public.

Quel est le plus beau cadeau que quelqu’un pourrait te faire ?

Difficile d’y répondre, je suis heureux dans la vie, je suis bien entouré, avec des gens vrais, sincères, avec de belles valeurs humaines, je m’épanoui sur le plan personnel, professionnel et sportif.

La honte de ta vie ?

Ouvrir rapidement la cabine d’essayage d’un magasin de fringues pour surprendre ma copine et m’apercevoir que ce n’est pas elle à l’intérieur et qu’en plus la dame est en petite tenue !!! Dans ce cas, tu refermes le rideau et tu sors vite fait du magasin….

Si tu étais quelqu’un d’autre, tu serais…

Je me contente d’être moi, je ne veux pas ressembler à quelqu’un d’autre, chacun est unique. Mais oui, j’aime les gens avec de belles et sincères valeurs humaines, qu’ils soient connus ou parfaitement inconnus, ca m’est égal.

Question de Sylvie Hascoet, notre précédente invitée : Veux tu un autographe de sa part ?

Avec plaisir Sylvie, respect pour une coureuse comme toi, toujours la motivation et la persévérance dans l’effort, alors ok pour une petite griffe sur mon maillot Berci !

Enfin, quelle question souhaites tu poser à notre prochain invité que tu ne connais pas ?

Quel sera ton objectif sportif pour cette 2nde partie de l’année ?

Merci Vincent et @ bientôt !